pourquoi ce blog ?

Au moment même où le monde est confronté à de nombreux défis qui bouleversent les ordres établis, la France doit foire le choix pragmatique de restaurer sa grandeur et de reprendre son destin en main. Face à la bien-pensance, l'incivilité et au renoncement, j'opposerai dans cette tribune le bon sens, la franchise et le sens de l'intérêt général.

vendredi 2 décembre 2011

Le prix Nobel P. KRUGMAN sur l'EURO


LE PRIX NOBEL P.KRUGMAN: L'EURO EST UNE LIGNE MAGINOT, SON EXPLOSION DOIT AVOIR LIEU LE PLUS TOT POSSIBLE

Paul Krugman a reçu le prix nobel d'économie en 2008, il est classé plutôt à gauche. Ci-dessus quelques extraits de son article "The Hole in Europe’s Bucket" du 23 octobre paru dans le NYTimes.


La Grèce, où la crise a commencé, n'est plus qu'une petite attraction. Le vrai danger actuellement vient plutôt de... l'Italie, la troisième économie de la zone euro. Les investisseurs, craignant une éventuel défaut,exigent des taux d'intérêt toujours plus élevés sur la dette italienne. Et ces taux d'intérêt élevés, en augmentant la charge du service de la dette, rend le défaut encore plus probable ...Pour sauver l'euro, cette menace doit être contenue. Mais ... voici le problème: Toutes les propositions... nécessitent au final le soutien des grandes économies de la zone, et leurs promesses aux investisseurs doivent rester crédibles pour que le plan marche. Or, l'Italie est justement l'une des grandes économies de la zone, elle ne peut pas réaliser une opération de sauvetage en se prêtant de l'argent à elle-même. Et la France, deuxième plus grande économie de de la zone, est plutôt fragile ces derniers temps.Ce qu'il y a de plus triste dans l'histoire, c'est que rien de tout cela ne devait arriver... la Grande-Bretagne, le Japon et les Etats-Unis ont beaucoup de dettes et de déficits mais restent en mesure d'emprunter à des taux d'intérêt bas. Quel est leur secret? La réponse, en grande partie, c'est qu'ils conservent leur propre monnaie (il sont restés des Etats souverains et des peuples libres), et les investisseurs savent qu'en un claquement de doigt ils pourraient financer leurs déficits en faisant tourner la planche à billets. Si la Banque centrale européenne faisant la même chose en soutenant les dettes européennes, la crise serait beaucoup plus simple à surmonter...Mais on ne cesse de nous dire qu'une telle action n'est pas sur la table. Les statuts interdisent en théorie ce genre de choses, mais on se doute bien que des avocats astucieux peuvent trouver un moyen de le faire. Toutefois, le problème le plus important est que le "système euro" a été conçu pour combattre la dernière guerre économique. C'est une ligne Maginot construite pour éviter une répétition des années 1970, ce qui est très néfaste lorsque le danger réel est une répétition des années 1930. 
L'élite européenne, dans son arrogance, a verrouillé le continent dans un système monétaire qui recrée les rigidités de l'étalon-or, et, comme l'étalon-or dans les années 1930, s'est transformé en un piège mortel.Maintenant, peut-être les dirigeants européens parviendront à un plan de sauvetage véritablement crédible. Je l'espère, mais je ne m'y attendais pas.L'amère vérité est qu'il apparaît de plus en plus que le système (le désastre) de l'euro (youpi) est condamné. Et la vérité encore plus amère est que, vu la façon dont ce système fonctionne, l'Europe devrait être en bien meilleur état si l'euro éclate plutôt tôt que tard.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire