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Au moment même où le monde est confronté à de nombreux défis qui bouleversent les ordres établis, la France doit foire le choix pragmatique de restaurer sa grandeur et de reprendre son destin en main. Face à la bien-pensance, l'incivilité et au renoncement, j'opposerai dans cette tribune le bon sens, la franchise et le sens de l'intérêt général.

mardi 6 décembre 2011

LEONNETTI: Suffisance + Incompétence = AFFLIGEANT ! ! !


Lu sur Nations Presse Info, posté par Willy Legrand



Comme l’a relevé le site de la fédération Front National de la Somme cette nuit, Jean Leonetti (UMP), ministre chargé des Affaires européennes, invité dans le débat face à Marine Le Pen sur BFM TV, a essayé de contredire la candidate du peuple en affirmant que son programme économique, qui comporte le retour à une monnaie nationale, « faisait le jeu des spéculateurs ». Comme le lui a répondu Marine Le Pen, ce sont de fausses affirmations.
Jean Léonetti met dans le même sac des économistes de diverses tendances en affirmant que « tous les économistes le disent » sans plus de précision.
Aussi, dans la conclusion de son document de travail (au format pdf) daté du 6 avril 2011, Jacques Sapir écrit :
« La sortie de l’euro apparaît comme une opération complexe, soumise à des risques qu’il ne faut pas sous-estimer (en particulier la spéculation internationale, mais aussi de dérapage inflationniste), et qui doit être intégrée dans une politique globale de reconstitution de notre appareil productif pour donner son plein potentiel. Nous avons indiqué ci-dessus les mesures qu’il convient de mettre en œuvre pour limiter autant que faire se peut ces différents risques. Mais, loin d’être impossible, d’être une politique « extrémiste » ou de constituer une « folie » comme on a pu le lire et l’entendre depuis quelques mois, elle apparaît comme parfaitement possible et maîtrisable dans le cadre actuel, dans la mesure où elle serait planifiée ainsi que décrit dans ce document de travail. »
[...]
« Les dernières études publiées tendent à montrer que les effets à court terme de la dévaluation seront largement positifs. De même, les études récentes tendent aussi à démontrer l’inanité de l’argument que l’euro nous aurait protégé de la criseEn fait, la combinaison d’une souveraineté monétaire retrouvée et d’un contrôle des capitaux (assurant une convertibilité en compte courant seulement) qui redonnerait à la France la maîtrise de son taux d’intérêt apparaît comme largement suffisante pour faire face à des chocs macroéconomiques externes.
Il importe donc de penser une politique susceptible de consolider ces effets positifs et de les transformer en l’amorce d’une véritable spirale de croissance mais aussi de meilleure répartition et de justice sociale. Tel est bien le véritable enjeu caché d’une sortie de l’euro ; cette dernière ne prend sens véritablement que si elle est mise au service d’une politique industrielle ambitieuse, dont elle fournit à court terme les conditions de financement ainsi que les gains instantané de productivité nécessaires au démarrage d’une telle politique, mais qui doit par la suite prendre le relais des effets positifs de la dévaluation et assurer la stabilité de la croissance dans le moyen et le long terme.
De ce point de vue, elle apparaît comme une condition nécessaire et même une condition indispensable à la mise en place d’une politique alternative mais une condition nullement suffisante et qui ne saurait remplacer la volonté politique. »
Il faut donc que Léonetti et Estrosi arrêtent de répéter la bouche en cœur l’argumentaire UMPiste qui les ridiculise. Comme l’a soulevé Le Figaro dans un article du 17 septembre 2011, intitulé « Euro : la revanche des francs-tireurs« , Jacques Sapir, avait transmis une note confidentielle où il est écrit que « la crise grecque a pris une tournure clairement incontrôlable. Un défaut de ce dernier pays ne peut plus être évité. Il peut seulement être retardé. Il peut survenir à partir du mois d’octobre 2011, même s’il est encore probable qu’il se produira entre novembre et décembre 2011 ».
La conclusion est plutôt clairvoyante : « L’agonie de l’euro peut durer de six à dix-huit mois. Ses conséquences politiques peuvent être dramatiques tant à l’intérieur de chaque pays (et des élections sont prévues dans nombre de ces derniers en 2012 et 2013) qu’au sein de l’Europe. Dans la situation actuelle, la meilleure des solutions consisterait en une dissolution de la zone, qui permettrait de mettre en avant immédiatement les institutions nécessaires à une transition ordonnée. A défaut d’une telle solution, il convient de se prémunir contre les effets les plus néfastes de cette agonie, en prenant les mesures unilatérales de sauvegarde qui ont été détaillées dans des documents antérieurs et, le cas échéant, en sortant de l’euro. »

Bref, c’est pas faute d’avoir prévenu !

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